Depuis quelques années,
scientifiques, agriculteurs et consommateurs s'accordent à dire que
l'utilisation des antiparasitaires chimiques n'est plus tolérable en
routine. La raison est simple et non discutable : l'impasse de la
chimiorésistance couplée aux problèmes de pollutions
environnementales mettent directement en cause nos habitudes de
prescriptions.
Donc nous y voilà, après
50 ans d'utilisation massive et sans précaution de ces molécules,
nous allons devoir revoir notre approche de parasitisme dans les
années à venir.
Plus de parasitisme en région océanique ?
En région
océanique la gestion du parasitisme à l'herbage préoccupe plus
qu'ailleurs.
Le climat propice à l'herbe et à l’expansion des populations parasitaires fait qu'effectivement l'impact des strongles peut être plus fort qu'en région continentale.
D'autre part nous savons désormais que résoudre
un problème de strongylose au sein d'un élevage en limitant l'usage
des antiparasitaires chimiques n'est pas facile.
Aborder la gestion du parasitisme autrement
Grâce à plus de 10 ans
d'expérience de terrain dans le suivi du parasitisme des troupeaux
de ruminants et d'équidés, nous vous proposons une approche
complète de la maitrise du risque parasitaire à l'herbage.
Notre réflexion est
basée sur la prévention de la contamination des sols et s'appuie
sur le trépied : conduite du troupeau, conduite du pâturage et
immunité des animaux.
On propose aux éleveurs
un cheminement progressif en trois étapes qui s'étalent sur 2 à 3
saisons en fonction des difficultés rencontrées au départ :
- Première étape : diagnostic parasitaire, évaluation du risque et des facteurs associés
- Deuxième étape : proposition de solutions de gestion du risque et élaboration d'une stratégie de maitrise en collaboration avec l'éleveur.
- Troisième étape : accompagnement dans la mise en œuvre et aide à la prise d'autonomie.
Se former et progresser en groupe
Nous sous estimons trop souvent la complexité et la technicité du parasitisme en élevage.
La mise en place d'un plan de gestion raisonné et évitant les traitements chimiques demandent un réellement investissement de la part de l'éleveur.
Chaque année des
sessions de formations sur le thème de la maitrise du risque
parasitaire reprenant les dernières innovations en la matière sont
proposées aux éleveurs avec pour objectif de faire progresser les éleveurs vers des
systèmes pâturant nécessitant un nombre très réduit de
traitements chimiques.
Objectif : zéro traitement !
à méditer :
La science réductionniste ne se soucie que des nuisibles et non de leur écologie. La solution qui convienne à la fois à cette science et à l'industrie des pesticides est la production et la vente de poisons pour éliminer les nuisibles. De même que les mineurs et les défricheurs qui ont envahi l'Ouest américain, pensaient qu'un bon indien est un idien mort, une compagnie de pesticides affirma dans une publicité à la télévision "un bon cafard est un cafard mort !".Vandana Shiva